Depuis bientôt deux mois, nous sommes de retour en terre helvétique, il est plus que temps d’essayer de tirer un bilan de notre fabuleux périple sur les terres d’Asie centrale. Cette tâche n’est pas facile mais nous aimerions quand même terminer ce voyage et ce blog que beaucoup de gens ont suivi. Merci à ceux qui ont enrichi notre blog par leurs commentaires. Un grand merci aussi à toutes les personnes qui ont pris le temps de nous suivre durant notre périple. Cela fait toujours chaud au coeur de recevoir des nouvelles de ta famille, de tes amis lorsque l’on se trouve au milieu de nulle part.
Un merci tout particulier à mon papa qui nous a toujours bien suivi sur les cartes et qui a pu parfois nous donner de précieux conseils. Il a tenu à jour un tableau retraçant notre périple en km et dénivelé parcouru qui peut être consulté dans la page: En chiffres!
Je remercie aussi la petite étoile qui nous a gardé et surveillé durant tous ces kilomètres!
Comme tout le monde à certainement pu le comprendre, nous avons vécu quelque chose de fabuleux durant ce voyage. Nous ne saurons jamais assez remercier toutes les personnes qui nous ont accueillis si chaleureusement durant ces quatres mois. Je n’oublierai jamais tous ces sourires, toutes ces mains tendues…
Je pense encore souvent a eux qui ont rendu ce voyage encore plus exceptionnel. Les conditions n’ont pas toujours été faciles et je dirais que parfois elles ont été vraiment pénibles. Je me demande comment nous avons fait pour si bien nous adapter.
Mais après deux mois de retour chez nous, je me demande qu’est ce qui est plus difficile. Est-ce de s’adapter à la simplicité, l’authenticité ou à la richesse et le luxe?
Bien sûr je ne crache pas sur ma douche et je n’ai pas creusé un trou au fond du jardin pour aller aux toillettes. Pourtant à chaque fois que nous rentrons d’un voyage, je ressens un tel décalage que j’ai du mal à me réadapter au conformisme ambient, à cette frénésie de consommation et ce “besoin” de vouloir posséder le dernier iPad ou iPhone. Le tout sur fond de crise qui démontre combien l’argent dirige tout!
Evidemment, j’ai aussi mes plaintes mais franchement ne serions nous pas plus heureux au fin fond du Pamir à contempler la beauté de la nature et s’occuper de notre famille et de nos yaks! En tout cas, je n’ai jamais vu de tristesse chez ces gens qui nous ont accueilli les bras grands ouverts sans jamais rien attendre en retour. Comme cela nous a fait du bien de voir le sourire indescriptible de ce petit garçon lorsque nous lui avons offert une petite voiture. Il s’agissait probablement de son deuxième jouet, après sa vieille roue de poussette!
Un voyage à nouveau qui nous a fait grandir, évoluer dans nos réflexions et notre manière de penser et de vivre. Je ne permettrai jamais de faire la morale à personne sur sa façon d’agir mais ce type de voyage nous permet, à nous, de remettre nos pendules à l’heure. Voyager est vraiment notre moyen d’apprendre à donner, recevoir et réfléchir sur nos propres valeurs.