Le but plus ou moins déterminé de notre périple cycliste s’approche maintenant à grands pas, ou plutôt à grands coups de pédale: Boukhara.
Il n’y a plus de frontière a traverser et le dernier passage a été, comme d’habitude, assez épique: après être passés à deux doigts de dormir dans un hôtel de passes, on a eu droit a un traitement VIP à la douane de Chernaevka et on a évité deux files d’attentes d’une ou deux heures.
L’arrivée a Tachkent et le style de conduite ouzbèke nous ont fait un peu transpirer, mais on s’adapte de plus en plus vite aux conducteurs de la région… Heureusement, pour la suite du trajet, les routes sont de bonne qualité et assez larges, bref pas trop stressantes pour les cyclistes. Le stress en Ouzbékistan vient plus de l’obligation pour les touristes de s’enregistrer fréquemment: pour cela, il est obligatoire de dormir dans un hôtel, ce qui, en vélo, peut poser problème quand la prochaine ville est a 125 kms…
Quelques longues journées en perspective, avec aussi un départ matinal car le soleil se couche maintenant à 18 heures et on essaie vraiment d’éviter de rouler de nuit. Heureusement pour nous, les gens qu’on croise sur le chemin sont toujours extrêmement sympathiques et ont toujours un petit geste pour nous: ils nous donnent de l’eau, des fruits ou vont même jusqu’à nous offrir le repas…
Les hôtels ne sont pas toujours faciles à dénicher, surtout dans les endroits inconnus de
notre cher guide pour gringos. Heureusement, là aussi, les ouzbèkes sont toujours prêts à donner un coup de main, allant jusqu’à nous guider en voiture sur plusieurs kilomètres. En trois jours, on se retrouve donc à Samarcande avec nos vélos devant le Registan, une des plus fantastiques réalisations de l’art islamique: le rêve esquissé en planifiant ce voyage légèrement utopique prend forme devant nous, après 4060 incroyables kilomètres.
Après quelques jours de visites culturelles pour se dégourdir les jambes, on reprend la route direction Boukhara. On a, encore une fois, choisi la route moins directe mais plus intéressante: via Chakhrisabz, la ville natale de Timur (Tamerlan), le constructeur de Samarcande. Cette ville est à 90kms de Samarcande et la route traverse une chaîne montagneuse via un col à 1788m selon la carte. Arrivés au col après un louvoiement parmi de petits villages traditionnels, on doit constater que celle-ci est, une fois de plus, loin du compte: le GPS indique le col à 1660m. Dans ce sens, ça va!
Shakrisabz mérite un jour de visite et le B&B vaut à lui seul le détour. Ici, les sites restent intégrés dans la vie de la ville et font bien moins Disneyland qu’à Samarcande… Après cet interlude, on reprend la route, direction Qarshi et Boukhara, terminus du trip cycliste. Une crevaison, deux hôtels improbables et 200kms de désert plus tard on arrive à Boukhara avec déjà un brin de nostalgie dans les têtes. Heureusement, il nous reste à découvrir les plus beaux endroits du pays.
Sylvie et Quentin,
Encore bravo, j’ai fait les statistiques de leur voyage, elles sont sur un fichier excel que je fais parvenir à Quentin. A lui de voir s’il veut les mettre sur le site dans l’onglet parcours.
Mais pour tous, quelques chiffres
Nb de jour à vélo : 58
Kilomètres parcourus: 4320
Moyenne journalière: 74,48km
Dénivellé total: 33220 m
Moyenne journalière: 572,76 m
Record kilomètre en un jour: 113 km
Record dénivellé en un jour: 1497 m
Vous méritez bien de maintenant visiter les dernières curiosités de l’Ouzbékistan avant de rentrer au pays.
Bonne continuation, en bus, en taxi et en train.
Papa Sylvie
Merci beaucoup au paap de sylvie pour ces dernieres statistiques! Je savais bien que vous étiez en train de faire des choses exceptionnelles, mais de voir tous ces détails! WOW!!! Bravo, je suis vraiment fière de vous! Quel exploi! Je n’aurais jamais eu autant d’énergie et de courage! Vous m’impressionnez vraiment! BRAVO encore!
On se réjouit de vous revoir! reposez vous ces quelques derniers jours!!!
GROS BEC XXXXXXXX CARO