Nous arrivons déjà dans notre dernier mois de voyage. Nous visitons ainsi le quatrième pays que nous avions choisi dans cette fabuleuse région d’Asie Centrale. Toute les belles choses ont une fin, mais ce n’est pas grave car elle s’annonce aussi incroyable que le reste du voyage.
Nous arrivons à Tashkent les yeux à nouveau rivé sur notre GPS pour trouver le bed & breakfast. Les avenues sont énormes et la conduite plus qu’aléotoire. Cette fois, c’est encore mieux, les voitures ne s’arrêtent pas toujours aux feux rouges. Nous sommes donc heureux d’arriver entiers (malgré une crevaison dans les trois derniers kms) et de déposer nos vélos dans la cour du B&B. L’auberge est remplie de touristes de tous horizons et de toutes destinations. Durant ces derniers mois, nous avons rencontrés des personnes en route pour de longues distances et parfois pour plusieurs années. De quoi nous laisser songeurs…
Tashkent est une grande ville de 2 millions d’habitants. Nous nous balladons à travers les grandes avenues et profitons du métro qui est très pratique. C’est bien plus simple que les bus car nous ne savons jamais trop où ils vont ni à quel arrêt descendre.
Pour ce qui est de l’argent, on était prévenus mais la surprise est quand même là: la plus grosse coupure est de 1000, comme en Suisse, mais le cours est de 1 pour 3000! Donc pour résumer, 100 francs suisses font 300 billets de 1000 soums. Je vous laisse imaginer les liasses avec lesquels nous nous promenons. Les changeurs dans les bazars portent des sacs en plastique remplis de billets et les ouzbeks ont souvent une liasse qui dépasse des poches. Le taux officiel est beaucoup moins interessant (1 dollars pour 1750 soums). Le mieux est donc de toujours payer en soums. Nous nous imaginons la brouette d’argent que les ouzbeks apportent pour acheter une voiture. Les cartes de crédits n’existent pas non plus et les quelques distributeurs sont soit vides ou en panne! Heureusement, nous étions au courant et nous avons fait nos réserves en dollars avant d’entrer dans le pays.
Les Ouzbéks sont aussi très accueillants et cela est difficile à décrire. Les gens sont toujours prêts à t’inviter ou t’offrir un verre (de vodka ou de thé), des fruits. Ils nous arrivent des choses incroyables comme d’être invites à un repas de mariage. Je regardais curieusement dans la salle de réception quand un homme est venu prendre nos mains pour nous conduire à sa table d’invités. Nous avons été servis comme des rois avec nourriture et boissons, vodka comprise, à volonté. On a dansé devant les mariés qui semblaient très sérieux. Peut-être se demandaient-ils: “C’est les cousins de qui déjà ces deux là?” Nous les avons bien sûr felicité et j’en ai profité pour essayer de leur expliquer d’où je venais et notre voyage. Je ne suis pas certaine que cela les intéressait beaucoup. La mariée a passé la soirée avec un sourire figé et la main posée sur le coeur.
Ici, la plupart des mariages sont arrangés. Cela explique peut-être le manque d’enthousiasme de certains. Pour compenser, les invités faisaient bien vibrer la piste de danse et couler la vodka.