Que du bonheur

C’est peut-être difficile à croire vu les km avalés jusqu’à ce jour et les dénivelés transpirés.  Et oui 525 km avec 7555m de montées cela se fait pas tout seul. De plus, la chaleur ne nous a pas toujours aidés. On se souviendra longtemps de la sensation de coup de chalumeaux. Lorsque tu essayes de pédaler sur des tas de pierres avec une pente de 15% et bien tu dégustes!!! Quand il te reste 1440m de dénivelé et que le goudron est parti depuis plusieurs années de la route, tu te poses vraiment la question si ce col, tu vas le passer! Et quand tu passes de l’autre côté de celui-ci, tu croises les doigts pour que les freins tiennent le coup, tout comme tes avant-bras.

Sinon, on découvre ce pays avec énormement de plaisir. Les Tadjiks sont fabuleux, si accueillants. On nous offre à tout moment un morceau de pastèque, du thé, de quoi nous asseoir. Les chauffeurs de camions, qui ne vont pas beaucoup plus vite, ont toujours un geste d’encouragement. Ils essayent, quand ils peuvent, de ne pas mettre plein gaz lorsqu’ils nous dépassent. C’est sympa car nous avalons déjà pas mal de poussière. Lorsque nous passons dans les villages, les gens nous saluent poliment, nous encouragent et parfois même nous donnent un petit coup de pouce. C’est très émouvant de traverser un village, on a vraiment l’impression d’être célèbre par moment. Lors d’une petite fête villageoise, une centaine de personnes, est venue nous saluer, plutôt sympa!

Nous dormons la plupart du temps chez les gens. Ce sont souvent des auberges plus ou moins organisées. C’est-à-dire que nous dormons dans leur salon. Même que nous ne nous comprenions pas vraiment, on arrive toujours à se débrouiller et passer de bons moments. Nous sommes tellement contents de pouvoir nous poser un moment que l’on se réjouit de ce que l’on peut nous offrir. Deux touristes nous ont, une fois, demandé le prix de la nuit. Je ne savais pas, car habituellement on paye le matin quand on part. En effet, peu importe, après une journée de vélo, trouver un repas et un lit nous suffit et de toute façon, les prix sont dérisoires ici.

Voyager en vélo permet  de découvrir un pays autrement. On s’arrête où on veut, quand on veut. Nous avons le temps d’admirer les paysages. Peut-être un peu trop quand cela n’avance pas et un peu moins quand nous devons garder les yeux collés à la route pour ne pas tomber.

Nous ne croisons pas beaucoup de touristes sur la route si ce n’est quelques grands voyageurs comme ce Japonais en route depuis 3 ans ou ces deux Suisses roulant depuis 2005…

Nous sommes depuis 3 jours a Khorogh pour faire une petite pause avant d’entrer dans le Pamir pour rejoindre le Kirghizstan et les hauts plateaux. Cette fois, on dort dans un hotel mais il n’y a pas grande différence si ce n’est qu’il est plus que plein de touristes à pied, en jeep ou à vélo. Le cycliste n’est pas une denrée rare dans la region. Certains partent pour des sacrées expéditions plutôt effrayantes. Nous échangeons quelques conseils et soignons quelques maux. Nos vélos sont heureusement en très bon état même s’ils n’ont vraiment pas été ménagés.

Demain départ pour Murghab, à nous les cols d’altitude!!!

 

 

 

 

 

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