Pamir Highway: direction Murghab

Nous y voilà donc: sur la fameuse Pamir Highway, en direction de Murghab, où on tournera en direction du nord et du Kirghizstan. Mais d’abord, le programme se résume comme suit: la qualité de la route est incertaine, l’altitude par contre, est certaine: plus de 4000m.

Ce n’est donc pas pour rien que cette route a la réputation d’être, avec la Karakorom Highway (Chine-Pakistan), la plus difficile du monde en vélo.

Comme on a décidé de prendre la route principale, sans faire le détour par la Wakhan Valley, le début du parcours de Khorog se fait sans trop de soucis. La première nuit est passée à l’hôpital, mais uniquement parce qu’on à demandé où il était possible de

La Gunt Valley

La Gunt Valley

dormir, et qu’après nous avoir offert le thé, le chef de l’hôpital nous a simplement proposé de dormir dans une chambre… Encore un exemple de l’extrême hospitalité des Tadjiks.

Pour continuer sur le même ton, le lendemain on dort au… sanatorium de Jelandy, une sorte de bain thermal à la soviétique, avec curistes, bassins bouillants et plomberie bruyante. Après la cure, malheureusement se profile le premier col, qui va nous ouvrir les portes du plateau du Pamir. Comme pour presque tous les cols de la M41, la partie la plus élevée est en terre battue, parce que sinon ce serait trop facile.

Après une étape assez longue et difficile, malgré le vent dans le dos sur la fin, on arrive au village d’Alichur alors que le soleil couchant fait briller les maisons sur l’immense plaine. Même pas besoin de demander pour un homestay, on nous indique déjà le chemin…

Le lendemain, on a décidé de faire un peu plus court, un homestay étant indiqué avant Murghab. En démarrant on croise trois français en train de pester contre le vent: c’est vrai que tant qu’on l’a dans le dos, on a tendance à un peu oublier le vent, mais dès qu’il tourne, et qu’il commence à nous rendre fous chaque fois qu’on regarde le compteur et qu’on doit monter une dent de plus, on en devient presque fous.

Le homestay indiqué à Mamazair sur la carte a plus l’air d’une ruine qu’autre chose, mais les propriétaires sont sympa et compensent largement l’aspect extérieur. Après s’être reposés quelques minutes, on sort faire un tour et on se retrouve entourés d’une trentaine de yaks attendant la traite. C’est bon signe, car il y aura certainement un peu

La traite des Yaks

La traite des Yaks

de kéfir pour le repas. Malgré les nombreuses vaches, chèvres et yaks, le fromage est quasiment inexistant au Tadjikistan, et on le regrette…

Le lendemain, étape courte et en descente vers Murghab, le plus grand village de l’est du Pamir. On y fait une pause pour se reposer et acheter un peu à manger car il  n’y aura pas toujours de villages (et magasins)  sur la suite du parcours. Murghab est un des endroits les plus désolés que j’ai eu  l’occasion de visiter. La poussière vole et on se croirait dans un western. Il y a un petit marché dans quelques containers et un cybercafé avec un ordinateur. Bref, on s’y ennuie assez vite. Mais au moins, en vélo, on peut décider quand on veut en partir: les touristes en bus sont condamnés à aller attendre au marché qu’une jeep pour le Kirghizstan se remplisse.

This entry was posted in Tadjikistan. Bookmark the permalink.

Comments are closed.